samedi 23 novembre 2013

Dédicace!

Dédicace de dernière minute sur le stand de la librairie Jeux de Mots à la Journée du Terroir, à Tabanac. Demain toute la journée, dimanche 24 nov.

http://www.mairie-tabanac.fr/userfiles/terroir%202013.pdf


dimanche 27 octobre 2013

Séréna : relue et peaufinée .

Bonjour tout le monde,
Le titre définitif de l’histoire de sorcières est La fée maléfique. Les premiers manuscrits seront envoyés cette semaine aux maisons d’édition…

Un dernier extrait :


Au fur et à mesure des jours qui passent, mon apparence change. Il ne me reste plus que cinq dents toutes sales. Pleines d’un joli tartre entièrement naturel. Je suis parvenue à glisser une longue mèche blanche dans ma chevelure noir corbeau grâce à une formule de fée et mes sourcils sont velus comme ceux d’un bûcheron du Grand Nord. J’ai les ongles extrêmement longs et sales. Dès que je ne les trouve plus assez crasseux, je vais remuer de la boue dans le jardin de l’Académie… je ne connais pas de formule magique pour tout, je dois encore me débrouiller sans pouvoir !

Mon apparence ne réjouit évidemment pas mes parents mais ils sont contents de me savoir enfin heureuse. Les voisins se pincent le nez sur mon passage quand ils me croisent le matin et le soir… je leur réponds par un grand sourire puant et quasi-édenté qui les fait frissonner à chaque fois.


Un jour, je fais une découverte étonnante : je tombe au hasard des rayonnages sur un livre d’histoire dans lequel une grande partie est consacrée à Mizzi Laudaxus, l’ancienne maîtresse de Natachouette. Je l’emprunte et décide de le dévorer au plus vite en rentrant chez moi.


 A bientôt, Emmanuel

dimanche 29 septembre 2013

Chatonou

Bonjour,

l'album est paru! J'en ai reçu des exemplaires et suis très content du résultat. Beau papier, typo sympa, dessins rigolos... Maintenant, il ne me reste qu'à me battre pour ce bébé afin qu'il atterrisse sur toutes les étagères de France. Au bas mot.

Je suis en train d'organiser des dédicaces, j'alimenterai au fur et à mesure l'onglet Rencontres. Le livre sera rapidement disponible en librairie ou sur Internet, mais les plus pressés peuvent passer par moi!

A bientôt, Emmanuel

mardi 27 août 2013

Séréna n'a pas eu de vacances, elle.

Bonjour tout le monde,
Voici un nouvel extrait de l'histoire de Séréna, dont je pense que je vais changer le titre.
J'en ai presque terminé, mais je sens que la relecture et le peaufinage risquent d'être longs, comme à chaque fois!
A bientôt, Emmanuel


Mais j’y pense, ma verrue ! Je ne m’en suis pas occupée encore ! Je pourrais très bien ne pas me laver pendant quelques temps, histoire d’être sûre qu’un joli bouton purulent daigne bien faire irruption sur mon nez. Mais je sais que c’est peine perdue, ma peau nourrie depuis des années aux fruits et légumes ne se laissera pas envahir comme ça. Et si je m’étalais de l’œuf pourri et du lait caillé sur le visage, ou de la crotte de dragon ? Ce serait trop long.

Ah, si seulement je pouvais mettre la main sur un grimoire de sorcière ! Les rares choses que j’ai apprises et retenues à l’Institut ne me sont vraiment d’aucune utilité. Il faut que je fasse tout sans pouvoir magique, quel ennui. Tant pis !
Tout de même, je décide de ne pas me laver jusqu’à nouvel ordre. Ainsi, mes cheveux vont prendre une drôle de forme et avec un peu de chance, je vais commencer à sentir le vieux bouc.
Une idée de génie maléfique naît dans mon esprit : je m’empare de ma brosse à dents et la frotte longuement contre mes bottes poussiéreuses et crasseuses. Puis j’entreprends de me laver les dents avec. L’effet est assez désagréable mais visuellement, c’est réussi : mes dents parfaites sont recouvertes d’une fine couche noirâtre et malodorante.

Je suis tellement absorbée par ma transformation que j’en viens à oublier Natachouette, endormie sur mon épaule. Elle est si légère que je ne la sens même plus. Sa présence à mes côtés me semble si naturelle que j’ai l’impression de l’avoir toujours eue en ma compagnie. Pendant toute la soirée, mes parents et moi ne nous adressons pas la parole. Ils restent en bas pendant que je me terre dans ma chambre, rêvant d’une nouvelle vie.

Le lendemain, mon arrivée fait sensation à l’Institut. Sur tout le trajet vers l’école, parcouru à pied pour profiter pleinement de ma nouvelle condition, j’ai encore fait des dégâts : j’ai effrayé un couple d’amoureux qui se bécotaient sur un banc et un vieux pépé qui promenait son chien.
A l’Institut, mon absence a été remarquée car j’ai raté la moitié de la journée d’hier en m’enfuyant par la fenêtre des toilettes. Sur le trottoir, tout ce petit monde se recule en tremblant sur mon passage et je fends la foule avec jubilation. Sur mon passage, les réflexions fusent et les nez se pincent :
- Elle est folle, c’est certain !
- En plus, elle a récupéré une chouette, quelle honte !
- Regardez cette harpie, vêtue entièrement de noir. En plus, elle sent la charogne !

lundi 12 août 2013

Chatonou: nouvelles illustrations

Bonsoir,

voici trois nouvelles illustrations tirées de Chatonou...et j'ai rajouté la future 1ère de couverture, ci-contre à droite.

A bientôt, Emmanuel



mardi 30 juillet 2013

Chatonou: premières images

Bonjour,
Voici 3 illustrations qui figureront dans Chatonou. Le livre sera imprimé au début du mois de Septembre et sera disponible à la vente à la fin de même mois.

Cet album est illustré par Céline Cristini : http://www.editionshenry.com/index.php?id_article=199.

J’attendais impatiemment de voir à quoi allait ressembler ce nouveau bébé, et je suis ravi du résultat!

Raconté par un petit garçon, il décrit les aventures d’un chat un peu foufou et très joueur.
Aucune ressemblance avec son auteur, évidemment…

A bientôt, Emmanuel




jeudi 25 juillet 2013

Quelque lignes de Séréna

Bonjour,

l'écriture avance... je vous propose un extrait de La fée contrariée,
Ces lignes sont les toutes premières de l'histoire.

A bientôt!
Emmanuel


Quelle plaie ! Comme tous les matins depuis huit ans maintenant, mon horrible réveil rose bonbon me sort du sommeil pour m’intimer d’aller à l’école. Mais pas n’importe quelle école, attention messieurs-dames ! Une école de fées….beeeeeeeeeeurk ! J’en ai vraiment horreur.
Ma famille est une famille de fées depuis la nuit des temps. J’ai même un illustre grand-père nommé Sacrilus qui figure sur nos pièces de monnaie ! En tant que fille, on attend de moi que je sois un exemple de douceur et de gentillesse… et c’est très dur, croyez-moi !  Mes parents savent que je ne suis pas l’ange qu’ils attendaient et s’appliquent à faire de moi, Séréna Blackwood, une fée irréprochable. Ainsi, dès mes sept ans, j’ai été envoyée à la plus prestigieuse école du pays, l’Institut Clochette. Là se pressent chaque jour des centaines d’apprenties-fées toutes ravies de leur sort. J’ai l’impression d’être parfois la seule à y aller en traînant des pieds !
Nous avons là-bas toutes sortes de cours destinés à faire de nous des fées somptueuses et parfaites. Des cours de magie ou de potion évidemment, mais essentiellement des cours ennuyeux tels que :
- Diction, 3 heures par semaine : une fée doit parler en articulant et d’une voix pure comme la lumière des étoiles.
- Chant, 5 heures par semaine : une fée doit savoir chanter d’une voix délicate, telle la rosée du matin.
- Vocabulaire, 4 heures par semaine : une fée doit s’exprimer dans un langage châtié, poétique et précis.
- Mode, 6 heures par semaine : une fée doit être vêtue impeccablement, uniquement de bleu ou de blanc. Les modèles doivent être régulièrement renouvelés pour être à la pointe de l’élégance.
- Couture, 2 heures par semaine : une fée doit pouvoir raccommoder et rapiécer ses chapeaux, capes et sandales.

Tous ces cours me rendent malade, mais malade à vomir tripes et boyaux ! 

vendredi 12 juillet 2013

La fée contrariée

Bonjour,

après une semaine loin de l'école et de ses charmants êtres de petite taille appelés enfants, je me replonge dans l'écriture.
Cette histoire s'appelle La fée contrariée . La fée est une adolescente appelée Séréna Blackwood. Elevée pour devenir une fée parfaite et donc ennuyeuse, elle ne rêve que d'une chose: être une sorcière et vivre sa propre vie. Ainsi, elle s'amuse à faire régner le mal et la terreur!
Un extrait bientôt...

A bientôt, Emmanuel


dimanche 23 juin 2013

Mike: it's alive!

Bonsoir,

l’été est enfin là, et j’ai l’immense plaisir de vous annoncer que Mike, ours blanc est enfin bouclé… relue, peaufinée, rallongée, la version 2.0 me satisfait enfin. Je propose le texte dès cette semaine à quelques éditeurs ciblés en croisant les doigts.

Et puis, la grande nouvelle, c’est que j’ai réussi à écrire une histoire SANS enfant et SANS école, enfin ! Aussi, les personnages principaux ne sont que des ours, même si des hommes rôdent…

Je me replonge donc maintenant dans mon histoire de sorcières, que je prévois plus légère et humoristique que Mike.

A bientôt, Emmanuel

lundi 20 mai 2013

Mike et les sorcières


Bonjour tout le monde,

Je vous sens frémissants à l’idée d’avoir des nouvelles de ce bon vieux Mike, alors je me suis dit que j’allais vous en donner .
Eh bien, il n’avance pas aussi bien que prévu ! Je suis sur l’écriture de cette histoire depuis près de 2 mois ½ et ne suis toujours pas satisfait du résultat. Je pense avoir passé énormément plus de temps à corriger et à modifier des pans entiers du récit qu’à faire réellement avancer la narration. Ce roman est mon sixième et c’est celui que j’ai le plus de mal à boucler !
Alors en attendant, j’ai décidé de le laisser un peu de côté et de m’atteler à un nouveau projet.

Le titre est inconnu, alors pour l’instant le document Word s’appelle « Truc des sorcières ». Je vais tenter d’écrire une histoire amusante qui devra faire rire. J’aimerais que ce soit différent des autres textes beaucoup plus sérieux que j’ai écrits jusqu’à maintenant et qui abordent des thèmes comme le cancer, le handicap ou le racisme. Ceux qui me connaissent savent que je suis un joyeux drille (sacrée expression surannée ça !), alors je vais essayer d’écrire à mon image !

Petit point sur deux rendez-vous à venir, pour dédicacer le recueil de nouvelles de la Lune Vague :

Samedi prochain 25 mai à la Librairie Jeux de mots à Cadillac,
Samedi 8 juin à la Librairie Georges de Talence, pour les amis de la CUB !

A bientôt, Emmanuel



mercredi 10 avril 2013

Mike, un petit extrait?

Bonsoir tout le monde,

Voici un extrait de Mike, ours blanc, le roman Jeunesse que je suis en train de fignoler. J'ai encore quelques ajustements à faire et des choses à peaufiner, notamment la fin de l'histoire.
Cette histoire sera bien plus courte que les dernières, nous verrons si elle trouve preneur chez une maison d'éditions!

Pour situer le contexte de l'extrait, Mike se retrouve au pays des ours bruns et leur accueil n'est pas des plus cordiaux.

A bientôt, Emmanuel





Bien décidé à leur prouver qui je suis, nous partons tous les quatre à travers la forêt. Je m’entrave à chaque racine, abîme mes pieds sur les aiguilles tombées des sapins et sursaute à chaque craquement dans les arbres, ce qui fait bien rire mes trois gardes du corps. C’est que, sur ma banquise, les bruits sont rares ! Ils marchent autour de moi de façon à ce que je n’ai aucune envie de tenter de m’échapper. Au bout d’une longue marche sous bonne garde, nous arrivons enfin dans une clairière. Nous sommes rapidement entourés d’autres ours bruns qui viennent me renifler comme une bête curieuse. Mon odeur ne semble pas leur plaire :
- Pouah, mais quelle odeur immonde! Il pue, le faux ours !
Enfin, nous parvenons devant la tanière de leur chef. Il en sort, hirsute et grognon. Bien plus grand que les autres, il me prend de haut après m’avoir détaillé de la tête aux pattes :
- Je suis Bera, chef de la tribu. Pourquoi es-tu venu sur notre territoire, étranger ? Sûrement pour nous voler notre nourriture ?
- Pas du tout, j’ai dérivé jusqu’ici sur une plaque de glace.
- Une plaque de glace ? Impossible, la région des glaces est trop éloignée d’ici. Tu mens, espion ! Et puis quelle plaque de glace aurait pu te porter, vu ton poids et ta taille ?
Son attitude me laisse penser qu’il n’a pas du tout peur de moi, contrairement aux autres. En tant que chef, il a la responsabilité de rassurer les siens, ce qu’il fait pour l’instant à merveille.
Il annonce :
- Faites venir Zhork, le vieux sage. Lui saura nous dire si cet animal est un ours !
Quelques instants après, la foule s’écarte respectueusement pour laisser passer un vieil ours au pelage clairsemé et à la démarche fatiguée. Bera lui explique ce qu’il attend de lui. Avec respect et douceur, Zhork s’approche de moi et me flaire longuement en fermant les yeux. Il examine mes pattes, mes oreilles et mon épaisse fourrure. 
D’une voix rauque et étonnamment énergique, il fait :
- Cet animal est bien un ours ! Il s’agit d’un ours blanc. Il vit dans une région bien au-delà de notre territoire, au milieu du Grand Océan de Glace. 


samedi 16 mars 2013

Mike

Bonsoir tout le monde,

J'ai trouvé un titre à mon histoire d'ours: Mike, ours blanc. C'est un roman court et raconté à la première personne par Mike, un ours de six ans. Ce n'est pas sur un super-héros mais un ours ordinaire et solitaire, très attaché à son petit confort et qui va être confronté à de drôles d'épreuves.

C'est la première fois que j'écris une histoire d'animaux, et ça fait du bien de changer d'univers. J'ai choisi cet animal avant de choisir le thème de l'histoire, car j'ai toujours trouvé que les ours étaient des animaux passionnants.
Aussi, il n'y a pas d'enfant dans l'histoire, grande nouveauté!

Je pense mettre un petit extrait bientôt...

Emmanuel


dimanche 10 mars 2013

Enquête sur le Lorient-Express, partie 2.

Il interroge alors le premier enfant, Pierre. Il semble très nerveux et n’arrive pas à regarder le détective dans les yeux, comme s’il avait quelque chose à se reprocher.

- Qu’es-tu allé faire dans le train ?
Le garçon murmure ces deux phrases en regardant le bout de ses chaussures :

- Je suis allé récupérer mon bonnet à ma place, ça n’a duré que quelques secondes car mon siège est près de la porte et très éloigné de celui de Sonia. D’ailleurs, mon bonnet est sur ma tête en ce moment.
- Très bien, merci jeune homme.

Il se tourne maintenant vers une petite fille à l’air très assuré, Caroline.  Elle regarde le petit homme droit dans les yeux.
- A toi, pourquoi es-tu montée ?
- Moi ? C’est très simple. Je suis allée brancher mon lecteur MP 3 sur la prise électrique située près de mon siège, au bout du wagon.

- C’est tout ?
- Oui, j’ai vérifié qu’il se rechargeait bien, puis je suis redescendue immédiatement. Il est encore là-haut en train de finir de charger. D’ailleurs, puis-je aller le récupérer, monsieur l’agent ?

- Pas encore. Et je ne suis pas policier, mais détective. Tu peux m’appeler monsieur Poireau si tu veux.
- Très bien, minaude-t-elle. Monsieur POIREAU, c’est bizarre comme nom !

Elle pouffe de rire, très contente d’elle. Le détective se tourne alors vers le dernier suspect, Edouard. Le petit garçon porte des vêtements très usés et trop petits pour lui. Il a les cheveux hirsutes et mal coupés, sa famille ne doit pas rouler sur l’or. Il ne possède sûrement pas d’appareil perfectionné comme l’engin en question, pense Poireau.
- Et toi mon garçon ?

- Je suis allé chercher ce livre.

Il montre rapidement l’ouvrage à l’inspecteur : un roman policier.

- Un livre ? Pour lire debout, le long d’un train, en pleine campagne ?

- Oui, j’adore la lecture.
- Je vois. J’en ai fini avec vous, je vous remercie, allez retrouver votre enseignante.

Hercule Poireau s’éloigne un peu et se résume les trois témoignages qu’il vient de recueillir. Qui est le coupable : le petit garçon nerveux et incapable de le regarder en face, la fillette insolente ou l’enfant qui affirme vouloir lire debout dans la neige pendant que les autres jouent ?

Le petit homme triture sa moustache, signe d’intense réflexion chez lui. Soudain, un immense sourire éclaire son visage. Il a trouvé ! Il fait venir Sonia, les suspects et la maîtresse.

- Enquête résolue ! Je sais qui a pris la console, c’est le seul suspect qui a menti…C’est … Caroline !

Tout le monde se tourne vers elle. Se sentant acculée, elle éclate en sanglots et extirpe la SPS de sa poche de manteau et la rend à sa propriétaire en prenant soin de ne pas croiser son regard. La maîtresse, incrédule, congédie les trois enfants en promettant une grosse punition à la voleuse. Elle demande :
- Comment saviez-vous qu’elle avait menti ?

- C’est bien simple, Madame. Elle affirmait avoir branché son lecteur MP 3 à une prise pour le recharger. Cela est impossible, pour la simple et bonne raison que l’électricité a été coupée dans le wagon dès notre arrêt !

- Ah oui, c’est vrai ! Euh… Merci !
- De rien Madame, ce fut un réel plaisir.

C’est un Poireau content de lui qui se retourne pour arpenter le bord de la voie ferrée, à la recherche d’un autre mystère. Toutefois, une chose le chagrine dans cette enquête car il sait qu’il n’a pas saisi tous ses éléments. Pensivement, triturant à nouveau sa moustache, il marmonne :
- Console portable SPS… ou PSS… lecteur MP 3… mais que sont ces étranges objets ?
 
FIN

vendredi 8 mars 2013

Enquête sur le Lorient-Express, partie 1.

Voici une histoire qui devait figurer dans le recueil de nouvelles. Je n'ai pas réussi à transfomer celle-ci pour un public adulte, alors je vous livre la version Jeunesse.



Enquête sur le Lorient-Express
 
- Mesdames, messieurs, en raison de la neige amassée sur la voie, le train est dans l’incapacité de continuer son chemin. Nous allons donc rester à l’arrêt pour une période encore indéterminée. Veuillez-nous excuser pour ce désagrément indépendant de notre volonté. Nous laisserons les lumières allumées mais allons immédiatement couper l’électricité pour économiser le peu d’énergie qui reste au train.

Le message grésillant est accueilli avec colère par certains passagers :

- Quelle honte ! Pour une fois qu’ils ne sont pas en grève !  Et voilà, encore une fois la Compagnie Ferroviaire n’a pas anticipé ! C’est bien la France ça, quelques flocons et le pays est paralysé !

Sauf que ce ne sont pas quelques flocons qui empêchent la circulation des trains, mais un épais tapis neigeux qui prendra sûrement des heures à être déblayé ! Il est rare qu’il neige en Bretagne, et les communes environnantes ne possèdent évidemment pas le matériel nécessaire à une solution rapide. Ainsi, le train qui assure la liaison Lorient-Nantes est bloqué en plein pays breton !

Dans un wagon, un groupe d’enfants semble être gagné par l’agitation liée à l’arrêt subit du Lorient-Express. Les questions fusent et la pauvre maîtresse semble affolée. Elle essaie de répondre à tout le monde, mais en vain.

-Vivement que je me retrouve dans mon lit ce soir, se dit-elle, et que ce maudit voyage scolaire soit terminé !

Amusé, un petit homme à lunettes observe la scène. En fait, ce ne sont pas des lunettes mais des lorgnons, des lunettes sans montures posées sur l’arête de son nez et qui semble tenir par miracle. Cet homme semble sorti d’une autre époque : il porte un petit chapeau et d’impeccables moustaches. Sa tête en forme d’œuf respire la ruse et la réflexion. Il répond à l’étrange nom d’Hercule Poireau et exerce le métier de détective. Il est actuellement en vacances et parcourt la France à la recherche d’énigmes tordues à résoudre.

 Le contrôleur fait irruption dans la voiture et annonce :

- Si vous voulez, vous pouvez aller vous dégourdir les jambes dehors. Mais ne vous éloignez pas trop quand même.

Sous l’effet de cette annonce, c’est le branle-bas de combat. Tout le monde s’habille et s’agglutine vers la sortie. Une fois dehors, les voyageurs effectuent quelques pas. Le groupe d’enfants joue dans la neige sous l’œil désabusé de leur vieille institutrice. Hercule Poireau est descendu lui aussi, il s’aère l’esprit en observant la campagne environnante. Les champs sont immaculés, le bétail a été rentré et les animaux sauvages sont restés au chaud. Ce calme n’est troublé que par le tintement, au loin, d’une cloche qui sonne midi.

Le détective est sorti de sa torpeur par des pleurs émanant d’une petite fille aux tresses blondes et dont le visage est parsemé de taches de rousseur. Celle-ci se plaint de la disparition de sa console portable. Péniblement, elle articule :

- Maîtresse, en allant la chercher à ma place, je n’ai pas trouvé ma SPS. J’ai cherché partout, même sur les sièges près du mien. Mes parents vont me tuer si je ne la ramène pas.

La maîtresse fait venir les trois enfants qu’elle a autorisés à monter avant Sonia. Elle les interroge mais tous trois nient s’être emparés de la console. Intrigué par l’affaire, Hercule Poireau a tendu l’oreille et s’est tenu au courant de l’histoire. Voyant la maîtresse complètement impuissante et peu pressée d’élucider cette affaire, il se permet d’intervenir.

- Excusez-moi. Je me présente : Hercule Poireau, détective international actuellement en vacances. J’ai cru comprendre qu’un objet a été dérobé, n’est-ce pas ?

- Oui, intervient la fillette. Ma console portable, la toute dernière, la SPS avec écran digital et qui fait appareil-photo.

- Pourriez-vous m’aider à élucider cette histoire de vol, détective ? Je dois surveiller les autres enfants. Je vous confie ceux-ci ?

- Avec plaisir, Madame, avec plaisir.


à suivre...

mercredi 6 mars 2013

Des vacances studieuses!

En cette période de vacances scolaires, j’ai remis le bleu de chauffe, posé l’ordi sur les genoux et je passe à nouveau mon temps sur le canapé suédois à écrire. Je suis en ce moment sur deux choses complètement différentes :
J’ai déjà parlé ici du recueil de nouvelles pour enfants appelé Histoires en train. Ayant fait lire les histoires à plusieurs personnes qui ont spontanément pensé que le public visé était les adultes,  j’ai décidé d’  « adultiser » les textes et de les proposer en tant que nouvelles classiques, tout en changeant le titre du recueil. J’ai pour l’instant écrit uniquement pour la Jeunesse, j’espère être content du résultat…

En parallèle, j’ai juste rédigé les bribes d’une histoire pour enfants dont le titre reste à trouver et dont je n’ai en tête que le point de départ. Voici en indices les couvertures de deux livres achetés à l’occasion de cette création.
 Oui, c’est un teaser !



A bientôt, Emmanuel
 

 

mercredi 27 février 2013

Cultura Mérignac

Merci à mes acolytes Angélique Pelletier et Valérie de la Torre pour la belle dédicace du jour.
Merci aussi aus sourires et aux petites attentions du personnel du Cultura Mérignac, nous reviendrons!

samedi 12 janvier 2013

Inspiration(s)

Salut tout le monde,

Un petit point sur les inspirations du moment : j’ai fini récemment d’écrire un projet d’albums racontant les aventures d’un petit garçon dans une fusée. Avec son grand-frère, il va faire le tour de la Terre et se balader dans l’espace, rencontrant les différents astres et d’autres éléments du ciel comme les nuages. Ça s’appelle Une journée en fusée et s’adresse aux plus petits.

Aussi, je suis en pleine écriture d’un roman mettant en scène deux enfants, un garçon français et une petite ivoirienne récemment arrivée en France. Cette histoire évoque le problème des Sans-Papiers mais reste avant tout une histoire d’amour. J’ai essayé d’écrire avec un peu plus d’humour que d’habitude, nous verrons si cela aboutit. Le titre (provisoire) est Joséphine, mon amoureuse.

En 2013, je sais que je serai publié encore une fois pour Chatonou, et j’espère que d’autres projets verront le jour cette année… je vous tiendrai au courant !

A bientôt, Emmanuel